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Français

La littérature d’idées et la presse du XIXème au XXIème siècle (du 19ème au 21ème siècle)

L’un des grands enjeux du programme de seconde est le travail sur l’argumentation. 

Cette partie du programme est particulièrement dédiée au travail sur l’argumentation.

L’enjeu est double :

Débat_sur_les_langues_lors_de_la_première_Assemblée_législative_du_Bas-Canada_le_21_janvier_1793-1

Charles Huot, Débat sur les langues

Que sont  « les genres » de la littérature d'idées ?

Le programme indique « littérature d’idées » … à quel genre littéraire se réfère-t-on ?

La réponse est … tous les genres littéraires !

Le récit, le théâtre, la poésie et bien évidemment l’essai, l’article de presse, se prêtent à l’argumentation.

L’enseignant consacre généralement au moins une séquence à l’argumentation mais la notion se retrouve souvent dans les autres. Les élèves sont amenés à identifier les démarches caractéristiques de chacun des genres et à prendre conscience qu’un texte littéraire peut s’inscrire dans plusieurs genres.

L'argumentation

Ainsi une tirade extraite de l’oeuvre de Racine relève à la fois du théâtre, de la poésie et de l’argumentation quand le personnage défend par exemple sa conception du pouvoir. Dès qu’il y a conflit au théâtre – ce qui est l’essence d’une pièce, pas de conflit pas d’histoire, il y a argumentation !

Chaque personnage défend ses convictions et cherche à convaincre ou persuader les autres personnages et à travers eux les spectateurs du bien-fondé de sa pensée.

Comment défendre une idée ? 

Quelles stratégies argumentatives sont mises en œuvre ? L’auteur essaie-t-il de nous convaincre du bien-fondé de sa thèse ou plutôt de nous en persuader ?

Souvent les deux : et convaincre et persuader, dans des proportions variables.

Précisons que convaincre repose sur un appel à la raison et persuader sur un appel aux émotions peut rester abstrait.

Un exemple tiré du quotidien fonctionne assez bien pour l’expliciter aux élèves :

Je suis un ado de 15 ans et je demande à mes parents l’autorisation de partir en vacances à l’étranger avec des amis. Une première approche peut rassembler des arguments rationnels : je vais progresser dans une langue étrangère, je vais découvrir d’autres coutumes, je vais gagner en autonomie, etc. Là, je tente de convaincre.

En cas d’échec, je peux tenter la persuasion : les parents des autres ont tous dit oui, vous ne me faites pas confiance, etc. La stratégie repose ici sur les émotions (ici la culpabilité). Le problème est que la persuasion peut n’avoir qu’un effet temporaire : une personne qui a reconnu une idée pour juste rationnellement change elle rarement d’avis.

Une autre façon de présenter une argumentation est la délibération : deux thèses sont envisagées, chacune avec ses avantages et ses inconvénients, ce qui permet au lecteur de réfléchir aux différentes possibilités.

Le travail consiste à amener les élèves à identifier les effets relevant d’une tentative

Pour convaincre :

ou pour persuader :

Qui parle à qui ? de quelle manière ? est-ce neutre ? Ainsi le « mon bon Monsieur » du renard de La Fontaine n’est pas « Monsieur » : la formulation est ironique

Le principe est de s’appuyer sur une « autorité », ex : « comme le disait Platon » … quoi que je dise ensuite, la référence à Platon le fait paraître sensé

Je peux employer des termes et des formules pour attendrir mon auditoire, ex : « hélas ! », des superlatifs « je suis mille fois plus malheureux que », etc

Bien des sujets invitent les élèves à rédiger un plaidoyer, un éloge, une, condamnation, etc. 

Argumentation directe ou indirecte ?

Voilà une des façons dont la notion est souvent abordée.

Les élèves ont travaillé cette distinction au collège.

L’étude de textes du XVIIe et du XVIIIe siècle permettent de découvrir les deux.

L’éloquence est remise à l’honneur.

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Vous pouvez demander à votre enfant d’identifier tous les supports (texte, image, symbole, son) mobilisés pour vanter un produit, et l’amener à les reformuler en les explicitant. Cela permet de bien distinguer le thème (le produit vendu), la thèse (l’idée associée au produit) et les arguments de vente.

Le dessin de presse

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