Imaginez qu’en marchant dans la rue, vous posez le pied sur un caillou. Sans réfléchir, votre jambe se contracte et vous retrouvez aussitôt l’équilibre. Pas besoin de réfléchir, pas le temps de dire « Aïe ! » : votre corps a déjà réagi. C’est cela le réflexe myotatique : un mécanisme ultra-rapide et automatique qui protège vos muscles et maintient votre posture.

Dans ce chapitre, nous allons plonger dans les coulisses de cette réaction éclair. Comment le simple étirement d’un muscle peut-il déclencher instantanément une contraction ? Qui donne l’ordre et qui exécute ? Pour tout savoir, lisez la suite...

L’arc réflexe myotatique

Un réflexe est une réaction involontaire, rapide et stéréotypée à un stimulus. On parle de réflexe « myotatique » lorsque cette réaction involontaire est une contraction d’un muscle suite à son étirement.

Vous pouvez essayer : lorsqu’on émet un choc sur le tendon rotulien (=étirement), que fait votre jambe ? Elle se tend (=contraction de ce muscle). 

Pour ce faire, on parle d’arc réflexe. C’est l’ensemble des éléments impliqués dans la réalisation du mouvement. L’arc-réflexe comprend :

• un récepteur: fuseau neuromusculaire dont le stimulus (l'étirement) entraîne la naissance d'un message nerveux se propageant à travers un neurone sensitif ;
• un centre nerveux: moelle épinière transmettant l'information du neurone sensitif à un neurone moteur au niveau d'une synapse ;
• un muscle effecteur: fibre musculaire recevant la commande motrice de se contracter.

Lors du réflexe myotatique, un neurone sensitif transmet le message du muscle à la moelle, puis un neurone moteur renvoie l’ordre de contraction au muscle.

Ainsi, un réflexe est incontrôlable et involontaire car le cerveau n’entre pas en jeu dans ce phénomène. Vous pouvez y penser aussi fort que possible, vous n’arriverez pas à empêcher un réflexe !

Pour en savoir plus, retrouvez la vidéo de l' INSERM. 

La propagation et le codage du message nerveux