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Développer le langage

Le Langage oral

Il s'agit pour votre enfant de pouvoir communiquer, comprendre, apprendre, échanger et réfléchir avec les autres. Avec le langage oral, il va découvrir les particularités de la langue française et d'autres langues. 

Entrer en communication 

Lorsque votre enfant entre à l’école, il a un langage encore hésitant ou peu précis. L’enseignant le reprend avec bienveillance pour lui apporter des mots ou des formulations plus adaptées et il l’encourage à prendre la parole.

En petite section, il aime parler de lui, de ce qu’il a fait ; l’enseignant peut donc aborder des sujets qui lui tiennent à cœur, lui montrer des photos de lui prises en classe pour l’inciter à s’exprimer.

Autour de quatre ans, votre enfant commence à poser des questions plus compliquées, à saisir les plaisanteries et à en faire. Il ose prendre la parole en grand groupe et arrive plus facilement à rester concentré sur le sujet de la discussion. Son vocabulaire (l’ensemble des mots qu’il connait) se développe et ses phrases deviennent plus longues et plus complexes.

En grande section, l’enseignant incite votre enfant à prendre la parole pour des échanges plus élaborés (parler d’un sujet précis, essayer de formuler des hypothèses lors de séances scientifiques) et il continue bien sûr à l’aider à trouver la formulation la plus juste.

En fin d’école maternelle, votre enfant a un langage correct, précis et est capable de reformuler si besoin pour se faire comprendre. L’enseignant peut avoir avec lui des conversations proches de celles qu’il a avec des adultes.

Timide?

Si votre enfant est timide, l’enseignant saura le rassurer et l’encourager. L’enfant s’adressera tout d’abord principalement à son enseignant, il sera ensuite incité à prendre la parole au sein de petits groupes d’élèves puis invité progressivement à participer en grand groupe. Vous aussi, encouragez-le à aller vers les autres et, même s’il n’ose pas parler, au moins à respecter les formules de politesse : dire  « bonjour », « merci », « au-revoir ».

Certains enfants pratiquent une autre langue à la maison et entrent en petite section sans savoir parler français. Maîtriser une autre langue est une richesse et ne vous inquiétez pas : ils apprendront peu à peu avec l’enseignant et avec ses camarades et sauront généralement bien parler français en grande section.

Pour exprimer ses besoins, mais aussi raconter, exprimer ses sentiments, ses émotions, votre enfant va avoir besoin d’un nombre de mots toujours plus important : il faut l’aider à trouver ses mots, en utilisant soi-même des mots précis, en lui parlant de sujets variés et en lui proposant les mots qui lui manquent. Pour l’aider à progresser, évitez aussi d’utiliser trop de mots « bébés » (dodo, bobo, bidon…).

Lire des albums, raconter des histoires connues ou inventées, chanter des comptines, « lire » des imagiers : toutes ces activités développent le langage de votre enfant. N’hésitez pas à aller à la bibliothèque même avec les plus petits, vous pourrez y découvrir des albums avec votre enfant et on pourra vous y donner des conseils de lecture. 

Comprendre et apprendre

Les élèves progressent également en langage par des activités de tris : ils sont encouragés à « mettre ensemble ce qui va ensemble » (c’est-à-dire « catégoriser »). Ils trient ainsi des objets puis des images et apprennent à justifier les catégories qu’ils ont trouvées : la carotte va avec les aliments, mais elle va aussi avec ce qui pousse dans le jardin et également avec ce qui est orange… Toutefois si on la range avec ce qui est orange, on ne peut pas mettre le poireau avec... Ces activités de « catégorisation » se complexifient peu à peu au fil des années. Elles sont très importantes car elles permettent d’augmenter le vocabulaire mais surtout de « mettre en ordre » les connaissances : l’enfant, en trouvant des catégories, « range » dans sa tête ce qu’il connaît et peut ensuite le retrouver plus facilement. Par exemple, il se représente une fourchette dans la cuisine, puis, plus précisément dans la vaisselle, puis dans les couverts.

Trier…

Aidez-le aussi à faire des catégories en promenade comme à la maison, tout simplement en bavardant ou en le mettant à contribution pour les tâches communes :  « Tu as vu ce chien blanc ? C’est un labrador. Le chien du voisin, c’est un caniche ; il est beaucoup plus petit. Et tu as vu comme les poils sont différents ?». « Peux-tu m’aider à ranger les courses s’il-te-plaît ? La salade, c’est un légume : où la rangeons-nous ? Et les brosses à dents ça se range où ? ». « On plie le linge : tu m’aides pour tes habits ? Ici les sous-vêtements, ici les tee-shirts, ici… ».

Les élèves sont également encouragés à lier des choses entres elles pour mieux mémoriser, par exemple relier des événements vécus : « Au parc, on a vu un marronnier, c’est le même arbre qui est dans la cour de l’école» ou « c’est comme dans le livre sur les arbres de la classe ». Ils peuvent aussi relier des lectures entres elles : « Il y a un ours dans  Boucle d'or et les Trois ours mais aussi dans l’histoire  La moufle . » ou « Il y a trois personnages dans  A trois on a moins froid  comme dans  Les Trois Petits Cochons  ».

Echanger et réfléchir avec les autres

Il y a beaucoup de discussions à l’école : pour parler de la vie de la classe, prendre des décisions ou régler des disputes, pour parler d’un spectacle vu, pour donner son opinion sur un album raconté par l’enseignant, pour exprimer ses préférences… Les élèves apprennent ainsi à expliquer, à poser des questions et à argumenter.

L’enseignant peut également organiser des « débats philos » car à l’école maternelle les enfants se posent plein de questions sur des thèmes philosophiques ! D’ailleurs votre enfant vous en a certainement déjà posées, sur la liberté, le bonheur, la mort, l’amitié, la vérité…

Le déroulement est assez simple : un thème est présenté aux élèves, peut-être suite à une lecture ou une question d’un élève, par exemple : « qu’est-ce que c’est être heureux ? »,  « qu’est-ce que c’est aimer ? », «qu’est-ce que c’est la peur ? » ou « qu’est-ce que c’est grandir ? ». Les élèves s’interrogent puis essaient de répondre, en écoutant leurs camarades et en tenant compte de leur point de vue, en argumentant pour défendre le leur s’il est différent.

L’enseignant, lors de tous ces échanges, est là pour garantir le respect de la parole de chacun et éventuellement pour commenter l’activité, relancer ou conclure les discussions. 

Les élèves sont également encouragés à évoquer des événements passés et ils apprennent progressivement à en expliquer le contexte : ainsi la phrase «avant je me suis baigné chez Henri» peut être claire pour la famille mais n’est pas assez précise en classe: l’enseignant peut ne pas savoir qui est Henri, où il habite, si l’enfant s’est baigné dans la mer, la piscine municipale ou sa baignoire, ni si c’était hier ou pendant les dernières vacances... ce dont les plus petits ne se rendent pas encore compte. En outre, il est encore difficile pour les élèves d’école maternelle de situer les événements dans le temps et les uns par rapport aux autres (ça s’est passé la semaine dernière ou l’été dernier ? c’était avant ou après les vacances ?).  Cet exercice difficile est donc débuté à l’école maternelle mais les enfants ne seront vraiment explicites (clairs et précis) que vers 8 ans.   

Evoquez, vous aussi, avec votre enfant des événements passés en l’aidant à les situer dans le temps et l’espace. Expliquez quels sont les liens avec les personnes chez qui vous allez ou que vous recevez : votre enfant a peut-être oublié qu’Henri est son cousin et non pas le fils de vos amis, précisez où vous allez : une ville, un village, à la campagne, en bord de mer, à la montagne… 

Un album ensemble

Vous pouvez aider votre enfant de petite section à raconter en lui montrant des photos de lui à différents endroits, différents moments. Et pourquoi pas commencer à construire avec lui un album photo de son enfance où apparaîtra aussi sa famille.

   

Découvrir les «sons » de la langue française (la « phonologie »)

Les élèves apprennent tout au long de l’école maternelle à améliorer leur écoute pour réussir à séparer des syllabes puis des « sons ». Par exemple, on peut « découper » le prénom Léonard en trois syllabes : Lé-o-nard et dans la syllabe « Lé » il y a deux sons : [ llll ] et  [é ]  qui sont écrits avec les lettres « l » et « é ».

Ils apprennent des formulettes ou comptines, des chansons (avec des rimes, avec des sons qui se répètent), s’entraînent à reconnaître des sons ou des bruits différents (y compris d’instruments de musiques, de boîtes à sons).

Ils s’entraînent ensuite à repérer des sons de voyelles (a, o, i…) dans des mots  : entends-tu le son [a] dans haricot ? dans chou ? dans carotte ? S’ils réussissent bien, ils cherchent ensuite des sons de consonnes : [ sss ]  ou [ mmm ]  par exemple.

Vous pouvez également vous amuser à parler comme un robot avec votre enfant ou chercher des rimes. Vous pouvez aussi lire aux plus grands Bou et les trois zours de Elsa Valentin et Ilya Green, Le petit Prinche de Alice Brière-Haquet et Camille Jourdy ou La belle lisse poire du prince de Motordu de Pef, des albums qui jouent avec les sons du langage.

En petite section, les enfants commencent à « frapper » les syllabes de leurs prénoms. On tape dans les mains à chaque syllabe, par exemple pour Marie : Ma–rie (on frappe deux fois), pour Aboubakar : A–bou–ba-kar (on frappe quatre fois). Ils peuvent aussi jouer à parler comme des robots : « Je-m’a-ppe-lle- Vi-c-tor-je-suis-(z)un-ro-bot.». 

Ces jeux se poursuivent et se développent en moyenne section, où l’on peut, par exemple, compter les syllabes sur les doigts ou chercher des mots qui riment (finissent pas le même son) ou qui commencent par la même syllabe. 

En grande section, selon le rythme de chacun, les élèves peuvent jouer à parler à l’envers, à « mélanger » deux prénoms pour en faire de nouveaux (Léna et Rémi deviennent Lémi et Réna). 

Si votre enfant n’articule pas bien ou a de petits défauts de prononciation (il « zozote » par exemple), pensez à le reprendre gentiment pour lui indiquer comment bien prononcer. Le plus souvent l’enfant se corrige en grandissant, grâce aux jeux avec les sons ou alors quand il commence à apprendre à lire. Si vous êtes inquiet parlez-en à l’enseignant.

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